Technique L'économie et les marchés en ligne de mire
Alors qu'il fête ses 20 ans, l'Astredhor a dressé un bilan de son action, mais surtout dessiné des perspectives de développement pour le futur.
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Créé le 16 août 1995 (date de parution au Journal officiel), l'Institut technique de l'horticulture fête cette année ses 20 ans. Sur les ruines du CNIH (Comité national interprofessionnel de l'horticulture), il s'agissait à l'époque pour les dix stations d'expérimentation restantes de se regrouper en une Association des structures d'expérimentation et de démonstration en horticulture pour « innover ensemble afin de répondre aux besoins de la filière ».
L'organisme a obtenu en 2008 son statut d'institut technique, décerné par le ministère de l'Agriculture. En 2013, « la création de six unités de bassin, l'ouverture sur l'aval de la filière et la mise en place du Conseil stratégique de l'innovation au sein de Val'hor viennent conforter les thématiques de recherche entreprises par Astredhor au service de l'interprofession », estime l'Institut, dans un communiqué paru en juillet.
Au cours de ces deux décennies, cette structure a permis à la profession d'avancer sur le recyclage des effluents en cultures hors sol, en partenariat avec l'Inra de Sophia-Antipolis (06). Elle a testé de nombreuses solutions en protection biologique intégrée et étudié depuis quinze ans les stimulateurs de plantes - SDP ou SDN - pour diminuer, voire supprimer le recours aux produits phytosanitaires.
Dans le mouvement de l'agriculture urbaine
Mais sous l'impulsion de son président Claude Déhais (qui a succédé en 2012 à Jean-Pierre Laplace, suivi de Michel Brunet, Pierre Grall et Pierre Haberschill), l'Astredhor a défini deux nouvelles orientations stratégiques.
La première, intitulée « économie et marché », est portée par une chargée de mission arrivée en janvier, Anne-Laure Laroche. Outre les dossiers d'investissement suivis pour le compte de FranceAgriMer, elle a pour objectif de « réaliser des outils d'appui à la conduite technico-économique des entreprises (indicateurs, coûts de revient, analyse concurrentielle, économique et financière). Elle devra contribuer à leur mise en oeuvre via un appui auprès des conseillers horticoles. Et sa mission prévoit la réalisation d'études et de synthèses sur les marchés et les entreprises ». Une orientation logique en ces temps où les contraintes économiques l'emportent sur les contraintestechniques.
La seconde orientation stratégique prise par l'Astredhor s'inscrit également dans l'air du temps. Il s'agit d'une mission « Agriculture urbaine », menée depuis le mois de mars par un autre chargé de mission, Guillaume Morel-Chevillet. L'objectif est « d'inventorier les attentes des acteurs de l'agriculture urbaine et de construire des projets de R & D, parfois multipartenariaux, ou des études, et de permettre aux professionnels de la filière d'y répondre et de s'approprier ce marché potentiel : recensement des initiatives engagées, opportunités, attentes et besoins techniques, économiques, sociologiques ».
À 20 ans, l'Institut a parfaitement flairé les préoccupations actuelles...
Pascal Fayolle
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